Prier n'est efficace que si on cherche à aller vers le Seigneur au lieu de vouloir
L’attirer à soi il est inutile de reprocher au Seigneur de ne pas exaucer vos prières, tant que vous Lui
demanderez de venir vous visiter dans l’endroit où vous vous obstinez à rester. Vous ne changez rien dans votre comportement, dans votre façon de penser, comment pouvez-vous imaginer qu’Il va
venir vous tirer de l’enfer où vous vous êtes fourré ? C’est exactement comme si, étant descendu dans une grotte ou une cave, vous vous étonniez de ne pas y trouver le soleil, sa chaleur, sa lumière.
Que représente la grotte ou la cave ? Toutes les manifestations
inférieures de l’intellect et du cœur, toutes les mauvaises habitudes. Tant que vous n’y renoncerez pas, vous resterez dans l’obscurité et dans le froid. Ceux qui refusent
d’abandonner leurs vieilles façons de vivre, tout en priant le Seigneur de venir les sauver, ne sont pas plus
exaucés que s’ils priaient le soleil de les réchauffer et les éclairer au fond d’une grotte et ils perdent leur temps. C’est à eux de se déplacer et d’aller vers Lui en améliorant leur
conduite.
Omraam Mikhael Aivanhov
« Chaque être humain possède un visage intérieur, différent de celui qu’il présente chaque jour à la vue des autres, et ce visage se modifie continuellement, car il dépend étroitement de sa vie
psychique. C’est ce visage intérieur qu’il doit chaque jour sculpter, éclairer par ses sentiments et ses pensées les plus nobles, afin qu’il imprègne et modèle un jour son visage physique.
Le visage que vous avez aujourd’hui est la synthèse des sentiments et des pensées que vous avez autrefois nourris, et si vous n’en êtes pas satisfait, vous ne pouvez pas pour le moment y changer
grand-chose. Ne vous occupez donc pas de lui, efforcez-vous seulement d’apporter des améliorations à votre visage intérieur, car il est le modèle à partir duquel votre visage physique s’est formé
au cours de vos incarnations. Le visage physique commencera par résister, mais après un certain temps sa résistance cédera sous la poussée de l’autre visage, le visage de l’âme, qui est puissant
et qui cherche à imposer ses traits. Par moments, il se peut que son rayonnement traverse votre visage physique, et qu’apparaisse alors furtivement votre visage spirituel, votre visage d’en haut.
Continuez votre travail : un jour vos deux visages parviendront à n’en faire qu’un. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Certaines personnes présentent toujours le même visage figé, inexpressif… Comment ne se rendent-elles pas compte à quel point il est désagréable pour les autres d’avoir sous les yeux
quelqu’un chez qui on ne sent jamais rien de nouveau, de vivant, d’animé ? Quel ennui ! Souvent, c’est même une cause de séparation dans les couples. À force de voir chez l’autre les
mêmes mimiques, les mêmes gestes, les mêmes attitudes et d’entendre les mêmes paroles, les mêmes réflexions banales sur les mêmes sujets, l’un des deux ne le supporte plus et s’en va. Celui qui
ne sait pas se renouveler ne doit pas s’étonner si, à la fin, l’autre, fatigué de cette monotonie, part se distraire ailleurs. Et c’est la même chose avec les amis : quel plaisir peut-on
trouver à fréquenter des gens dont on peut prévoir d’avance quelle tête ils feront et de quoi ils vont parler ?
Il y a déjà suffisamment de monotonie dans l’existence quotidienne. Pour la rendre plus supportable il faut penser à y mettre un peu de nouveauté, de diversité, de poésie. Alors attention, si
vous vous présentez toujours de la même façon, en racontant les mêmes choses, les autres se fatigueront et se détourneront de vous. Sachez vous renouveler et tous vous aimeront, parce qu’il
émanera de vous quelque chose d’expressif, de vivant, de jaillissant qui leur fera du bien. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Que doit faire celui que ses ennemis ont lésé, humilié, piétiné ? S’il est sage, il renoncera à se venger d’eux. Il se dira : « Ils croient m’avoir anéanti ? Eh bien,
ils vont voir ce qu’ils vont voir ! » Et il commence un travail gigantesque sur lui-même, il se lie aux entités lumineuses du monde invisible, il s’instruit, il s’exerce, jusqu’au jour
où enfin il possède la vraie lumière, les vrais pouvoirs. Et s’il arrive à ce moment-là que ses ennemis le rencontrent, quel étonnement pour eux ! Devant la lumière de cet être qui, au lieu
de se venger, a travaillé sur lui-même, il se passe quelque chose d’inexprimable dans leur tête. Il arrive même qu’ils se sentent tellement petits et laids !
Alors, voilà la victoire, voilà le triomphe pour le sage : sans combattre ses ennemis, en les laissant même tranquilles, il a eu le dessus. N’est-ce pas la meilleure solution ?… Il
faut, bien sûr, avoir déjà acquis beaucoup de lumière, de patience et d’amour pour décider de pratiquer cette méthode, et surtout pour arriver à s’y tenir sans broncher. Mais il n’en existe pas
de plus efficace. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« C’est en cherchant à vous élever jusqu’au sommet de votre être intérieur que vous entrerez véritablement en communication avec le monde divin. Lorsque vous sentez que vous avez enfin
atteint une région située au-delà de la poussière et des nuages, c’est-à-dire au-delà du plan astral et du plan mental inférieur, maintenez-vous là fermement aussi longtemps que possible.
Ensuite, comme il est difficile de faire durer cet effort de concentration plus de quelques minutes, relâchez un peu la tension et laissez-vous porter par la lumière comme si vous flottiez sur
une mer calme. Vous ne pensez plus, vous ne sentez presque plus, mais votre âme qui est là, vivante, vibrante, s’imprègne des éléments les plus subtils des régions de la lumière.
Répétez cet exercice le plus souvent possible. Vous constaterez que lorsque vous devrez reprendre vos occupations habituelles dans la famille, la société, ces éléments spirituels que vous aurez
captés introduiront l’harmonie en vous, et votre désir de travailler, d’aider les autres, de vivre en harmonie avec eux augmentera. C’est là une sensation qui ne trompe pas, elle vous confirme
que vous continuez à être en communication avec le monde divin. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Quand vous êtes sûr de travailler pour une cause juste et noble, rien ne doit vous en détourner. Et surtout, ne vous préoccupez pas de l’attitude des autres à votre égard, car vous risquez
d’être arrêté dans votre élan. Comme la constance n’est pas ce qui caractérise les humains, certains, après vous avoir approuvé et suivi, vont se mettre à vous critiquer, à se détourner de vous
et vous ne saurez même pas pourquoi.
C’est ainsi. Il y a dans l’existence des périodes de succès où on est reconnu, apprécié, et puis arrivent d’autres périodes où on est ignoré, mis à l’écart. Si vous n’êtes pas habité par l’idée
du travail désintéressé, vous risquez de tomber dans l’amertume et la révolte. Faites alors un retour sur le passé : vous constaterez qu’en ayant réalisé tel ou tel travail vous avez gagné
certaines qualités. Maintenant que se présentent de nouvelles conditions, vous avez certainement un nouveau travail à entreprendre afin de développer d’autres qualités. C’est ainsi que vous
resterez toujours maître de la situation. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Quelles que soient vos qualités, vos compétences, ne cherchez pas à vous imposer aux autres. Pourquoi ? Parce que vous suscitez chez eux le désir de vous affronter. Au début,
peut-être, ils seront impressionnés et ils vous respecteront, ils vous craindront même… Mais tandis que vous croirez avoir établi votre autorité, eux, dans le secret, ils feront tout ce qu’ils
peuvent pour s’armer contre vous. Et c’est vous qui les aurez provoqués. Celui qui affiche son pouvoir réveille chez les autres l’instinct d’agressivité. On ne mesure pas tous les moyens que les
gens sont capables de mettre en œuvre lorsqu’un supérieur, ou soi-disant tel, les a humiliés par une attitude méprisante, un ton cassant, des paroles blessantes.
La véritable autorité, vous l’obtiendrez en cultivant la bonté, la douceur, la patience. Peut-être que les autres commenceront par mal interpréter votre attitude : ils s’imagineront que vous
êtes un faible, un incapable, et ils chercheront à abuser de la situation. Mais persévérez, bientôt ils seront obligés de reconnaître vos compétences ainsi que votre force intérieure, et alors
vous gagnerez non seulement leur respect, mais leur amitié. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« À l’approche de la vieillesse on est naturellement amené à jeter un regard en arrière, et c’est là que pour beaucoup de personnes commence la période des regrets. Elles sentent qu’elles
ont passé trop de temps dans des futilités, mais que même si elles essayaient de prendre une autre orientation en donnant plus de place à la vie intérieure, c’est trop tard, jamais elles ne
rattraperont le temps perdu. Évidemment, quand la vieillesse est là, il est un peu tard pour changer complètement de vie, mais il n’est pas trop tard, il n’est jamais trop tard pour commencer
quelque chose de constructif. Le pire pour ces personnes serait de passer dans des regrets le temps qu’il leur reste à vivre. Il est compréhensible qu’elles regrettent, mais il y a mieux à faire
que de regretter. Elles peuvent au moins revenir sur tous les événements de leur existence, afin d’en tirer des leçons. Une fois ces leçons tirées, qu’elles mettent en œuvre tout ce qui leur
reste d’amour, d’intelligence, de volonté, pour donner à leur vie ce sens qu’elles n’avaient pas encore su trouver. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Méditez quelquefois sur cette belle image de la transparence… Vous comprendrez que pour que la vie passe, pour que la lumière passe, pour que les courants célestes passent, on doit leur
ouvrir la voie, c’est-à-dire devenir transparent. Tout dans la nature souligne cette loi. Pourquoi les pierres précieuses sont-elles tellement estimées ? Parce qu’elles sont colorées, bien
sûr, mais surtout parce qu’elles sont transparentes : elles laissent passer la lumière… Comment la nature a-t-elle réussi à travailler aussi magnifiquement sur certains minéraux, à les
purifier, les affiner pour en faire ces merveilles que nous admirons aujourd’hui : cristal, diamant, saphir, émeraude, topaze, rubis… ? Et si la nature y a réussi, pourquoi l’être
humain n’arriverait-il pas à faire ce même travail en lui-même ?
Toute la pratique spirituelle doit tendre vers ce but. Lorsque nous serons parvenus à tout purifier dans notre cœur et dans notre âme jusqu’à devenir limpides, transparents, le Seigneur qui
apprécie beaucoup les pierres précieuses nous mettra sur sa couronne. C’est une image, bien sûr, mais elle correspond à quelque chose de très réel. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« L’univers est régi par la loi des causes et des conséquences. Chaque acte, chaque événement est une cause qui entraîne des conséquences, et chaque acte, chaque événement est lui-même la
conséquence d’une cause. Causes et conséquences sont donc indissolublement liées, mais la durée d’une vie humaine est trop limitée pour que nous puissions observer ce vaste jeu des enchaînements.
De même que nous constatons aujourd’hui des faits qui sont les conséquences de causes bien antérieures à notre existence actuelle et que nous ne connaissons donc pas, de même nous ne pouvons pas
prévoir les conséquences qu’entraîneront beaucoup plus tard certains faits en train de se produire. Actuellement nous nous trouvons donc devant des situations qui sont les unes des causes, les
autres des conséquences, c’est pourquoi il y a tant d’événements dont le sens nous échappe.
Quant à la réincarnation, elle n’est en réalité qu’un aspect particulier de cette loi de causes et de conséquences. Comme la vie des êtres ne s’arrête pas au moment où ils quittent la terre, non
seulement les conséquences de leurs actes les suivent dans l’au-delà, mais au moment où ils reviennent s’incarner, elles demeurent vivantes et agissantes. On ne peut donc pas décréter qu’un tel
ne mérite pas les bonnes conditions dont il bénéficie dans cette existence, et tel autre les injustices dont il est victime, car on ne sait rien de leurs incarnations antérieures. Tant qu’on
n’admettra pas la réincarnation, on ne comprendra rien à la justice divine. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Les mots « renoncement », « sacrifice » sont certainement de ceux qui plaisent le moins aux humains, car ils les comprennent comme synonymes de privation et ils se
disent que s’ils se privent, ils vont mourir. Et c’est vrai qu’ils vont mourir : s’ils n’ont pas compris que le renoncement sert uniquement à accéder à des régions plus élevées pour obtenir
quelque chose de meilleur, ils vont mourir.
Dans la pratique spirituelle, renoncer, c’est transposer un besoin, une tendance, un plaisir sur un plan supérieur. On continue à se nourrir, à aimer, à avoir différentes activités, mais avec des
éléments plus purs, dans un but plus désintéressé. Le renoncement n’est donc pas synonyme de mort, mais au contraire synonyme de vie. Celui qui ne l’a pas compris, stagne. Et c’est justement
cette stagnation qui l’entraîne vers la mort. Tandis que s’il accepte certaines privations, il transforme une énergie brute en une énergie plus subtile, et non seulement il ne meurt pas mais il
s’enrichit. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Travaillez longtemps afin d’affermir vos convictions. Si vous allez raconter partout que vous avez enfin trouvé le chemin de la lumière, que vous êtes décidé à suivre ce chemin, etc., vous
vous mettez dans la situation de vous créer des obstacles, de provoquer des ripostes. Certains chercheront à vous démontrer que vous faites fausse route, que vous êtes un idéaliste naïf, etc., et
si vos convictions ne sont pas encore bien solides, non seulement vous ne persuaderez pas ces personnes du contraire, mais c’est vous qui finirez par capituler devant elles.
Quel que soit votre besoin généreux de partager vos découvertes, commencez par les garder pour vous. Vivez avec ces vérités, faites des expériences, des exercices avec elles, jusqu’à ce qu’elles
deviennent chair et os en vous, qu’elles ne fassent plus qu’un avec vous. Non seulement elles vous apporteront une lumière, une force qui vous aideront à triompher des difficultés de la vie, mais
le jour où vous serez amené à en parler aux autres, vous le ferez avec un tel accent d’authenticité que toutes les objections tomberont. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Que les humains soient imparfaits, c’est évident, mais l’attitude qui consiste à souligner sans cesse leurs défauts n’est pas du tout pédagogigue. La question est de savoir si on se
contente d’exprimer la mauvaise humeur, l’exaspération qu’inspire leur conduite, ou si on souhaite les aider.
Si vous souhaitez réellement aider quelqu’un à changer de comportement, adressez-vous à ce qu’il y a de meilleur en lui, montrez-lui que vous voyez ses qualités (chacun en a au moins une) et
faites appel à elles. Vous touchez son amour-propre, il essaie de ne pas vous décevoir, et ainsi vous l’encouragez à s’améliorer. Cette règle se vérifie particulièrement avec les enfants. On
n’éduque pas un enfant en insistant sur ses défauts, en le traitant d’incapable, de paresseux, de menteur, de malhonnête. Sous le poids de ces accusations, il perd toute envie de faire des
efforts : puisque vous vous êtes déjà formé sur lui une opinion définitive, pourquoi essaierait-il de changer ? Mais montrez-lui qu’il peut toujours mieux faire – car c’est la vérité –
là oui, vous avez quelque chance de l’éduquer. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Quoi que l’on veuille faire dans la vie, et même si on forme les meilleurs projets, on rencontre toujours des difficultés, des obstacles. Il faut le savoir et prendre des précautions pour
ne jamais se laisser aller au découragement, car c’est une des pires tentations qui existent.
Quand vous commencez à vous sentir accablé, dépassé par la situation, dites-vous tout de suite que cet état ne durera pas. Réfugiez-vous en vous-même, comme si vous entriez en hibernation, et
restez là jusqu’à ce que le souffle de la vie revienne vous visiter. Le découragement, c’est comme l’hiver ; mais après l’hiver arrive le printemps. Selon les années, le printemps vient plus
ou moins tôt ; quelquefois, il vient très tard, mais il finit toujours par arriver. C‘est pourquoi il ne faut jamais complètement perdre espoir et courage. À un moment ou à un autre, votre
élan, votre énergie reviendront. Combien ont lâché prise quelques instants à peine avant que les forces du printemps resurgissent en eux ! Et c’est dommage, ils allaient enfin être sauvés,
mais ils se sont laissé submerger par le découragement parce qu’ils n’ont rien pressenti du renouveau. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Tout être humain fait partie du grand corps de la nature et il doit donc s’efforcer de vivre en harmonie avec lui. Même s’il se perçoit comme une entité individuelle qui a sa vie propre,
il appartient à un ensemble, et la question qui se pose à lui est de concilier les exigences de sa vie personnelle avec celles de la vie collective. Chaque individu est particulier, c’est
l’Intelligence cosmique qui a voulu cette diversité des créatures et il ne faut pas essayer de les niveler. Chacun a le droit de se manifester avec ses différences, son originalité, mais à
condition de s’harmoniser avec le Tout.
Ce Tout avec lequel nous devons nous harmoniser n’est pas uniquement celui de la collectivité humaine : au-delà encore nous sommes liés aux différents règnes de la nature, ainsi qu’à la
collectivité cosmique au sein de laquelle nous avons, en tant qu’êtres pensants, un rôle important à jouer. Chaque jour nous devons donc prendre conscience que nous participons à la construction
de cet édifice qu’est la vie cosmique où sont comprises toutes les créatures, les anges, les archanges… jusqu’à Dieu Lui-même. Car la création n’est pas achevée, elle est toujours en cours de
construction. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Se laisser aller aux émotions, aux effervescences, aux passions, non seulement la plupart des gens trouvent cela naturel, mais ils pensent que c’est ce qui donne du goût et de l’intensité
à l’existence. Est-ce qu’ils se demandent quelquefois dans quel état sera leur cerveau quand ils auront besoin de réfléchir pour résoudre des problèmes importants et comprendre les vérités
essentielles de la vie ?
Pour que votre cerveau soit toujours résistant et disponible, vous devez être prudent, mesuré dans chacune de vos activités, et surtout chercher à maîtriser les mouvements de votre vie psychique.
Sinon, alors même que le plus grand sage viendrait vous révéler l’énigme de l’univers, vous ne comprendriez rien, vous n’entendriez rien, vous ne verriez rien. Et c’est dommage. Veillez donc à ne
pas gaspiller votre temps et vos énergies dans des préoccupations qui vous affaiblissent ; c’est ainsi que vous serez éveillé et lucide au moment où se présenteront à vous des vérités qui
vous ouvrent le chemin de la lumière et de la libération. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Toutes les pratiques prescrites par les religions ont pour fonction de préparer les êtres à recevoir correctement les courants et les messages du Ciel. Mais que ce soit les prières, les
prosternations, les ablutions, le jeûne, ces pratiques n’ont en réalité qu’une importance relative. L’essentiel, c’est que celui qui s’y soumet soit décidé à entreprendre un travail intérieur de
clarification, de dépouillement, de purification afin d’ouvrir son cœur, son intellect, son âme et son esprit aux influences d’en haut.
Celui qui n’est pas conscient de la nécessité de faire ce travail ferait mieux de laisser les pratiques spirituelles de côté, car il se prépare à devenir un danger pour lui-même et pour les
autres : la seule observance des rites contribue seulement à lui donner l’illusion d’être un juste, un porte-parole, un instrument du Ciel. C’est ainsi qu’on a vu des gens devenir des
bourreaux de leur famille ou même de leur peuple. Seul celui qui s’est longtemps exercé à purifier ses pensées et ses sentiments pour n’entretenir que la lumière dans son intellect et l’amour
dans son cœur, est capable d’entendre et de transmettre quelque chose du monde divin. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Votre vie familiale, votre vie sociale vous met chaque jour en contact avec un certain nombre de personnes. Pour avoir des relations correctes avec elles, vous devez trouver une bonne
attitude intérieure. Évitez donc, d’abord, de passer une partie de votre temps à régler mentalement des comptes avec les uns ou les autres. Est-ce que vous vous êtes aperçu que, lorsque vous avez
des difficultés avec quelqu’un, vous avez tendance à transporter partout son image dans votre tête ? Vous vous levez avec cette image, vous vous promenez avec elle, vous mangez avec elle,
vous vous couchez avec elle… Ce n’est pas raisonnable. Oubliez cette personne et cherchez plutôt les images de certains êtres que vous admirez pour leurs qualités, leur élévation spirituelle,
donnez-leur toute votre attention. À votre insu elles feront sur vous un travail magique : elles effaceront les images négatives qui vous poursuivent.
Dites-vous que les seuls véritables remèdes sont en haut, dans les régions spirituelles, là où plus rien de mauvais ne peut intérieurement vous atteindre. Il n’est pas en effet si facile
d’atteindre quelqu’un qui a décidé de ne laisser pénétrer en lui que les images de créatures lumineuses, pleines d’amour. Imprégnez-vous de plus en plus de la puissance de cette lumière et de cet
amour, et de là-haut envoyez des rayons à tous les humains, même et surtout à ceux qui vous sont hostiles. C’est la meilleure façon de vous garder à l’abri. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Les humains ont rarement conscience que leurs opinions ne sont que des façons de voir qu’ils ramènent de leurs existences antérieures, avec tout un bagage transmis par l’hérédité. Ils ne
se posent aucune question sur le bien-fondé de ces opinions : ils se prononcent en étant persuadés d’être dans le vrai. Même si le Seigneur en personne venait leur expliquer que leurs points
de vue ne sont pas impeccables, au lieu de dire : « Parle, Seigneur, je T’écoute », ils riposteraient : « Ah non, laisse-moi tranquille, je sais ce que je sais ». Eh
bien, ce qu’ils ne savent pas, surtout, c’est que ces opinions auxquelles ils s’accrochent ont souvent pour origine leurs seules faiblesses.
Il ne faut donc pas aller chercher très loin : combien de fois ce sont les lacunes des gens, leurs passions, leurs vices qui déterminent leur philosophie ! Même s’ils justifient leurs
points de vue par des raisonnements impeccables et apparemment objectifs, c’est en grande partie leurs aspirations les moins nobles qui les poussent à adopter une certaine conception de la vie.
Qu’ils aient des aspirations plus élevées, et leurs points de vue seront différents, meilleurs. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Observez-vous, il y a des moments où vous êtes occupé à faire de la cuisine ou du jardinage, à bricoler, à conduire votre voiture, et vous êtes apparemment concentré sur ce que vous
faites. Mais, en réalité, une partie de vous se promène ailleurs, et les pensées et les sentiments qui vous agitent n’ont rien à voir avec cette occupation : vous ruminez contre un tel qui
vous a vexé, contre tel autre qui n’a pas tenu une promesse, etc., et cela peut durer longtemps sans même que vous vous en rendiez compte. C’est donc là, particulièrement, que vous devez
apprendre à devenir vigilant pour être capable d’intervenir à tout moment dans le déroulement de votre vie intérieure.
Le premier pas vers la liberté, le premier pas vers la véritable puissance, c’est de vous habituer à jeter de temps à autre un regard en vous-même pour voir où vous en êtes. Et si vous constatez
que vous êtes en train de descendre dans les régions obscures, chaotiques de votre conscience, réagissez en imposant une autre orientation à vos pensées. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« S’il est si difficile de trouver le bonheur, c’est parce qu’on l’attend. On attend de rencontrer le grand amour, on attend de rencontrer le succès, la fortune, la gloire, et s’ils ne se
présentent pas, on est malheureux. En réalité, le bonheur n’est pas quelque chose qui vient ou ne vient pas, comme ça, de l’extérieur, mais un état de conscience qui dépend d’une bonne
compréhension des choses. Il ne faut pas s’imaginer qu’on est venu sur la terre pour vivre dans la facilité, les plaisirs, l’abondance. On est venu sur la terre pour apprendre et se
perfectionner. Or, comment se perfectionner si on n’a pas chaque jour de nouveaux problèmes à résoudre, de nouveaux obstacles à franchir ? La terre est une école et, comme dans toutes les
écoles, seuls ceux qui apprennent et progressent peuvent se sentir heureux.
Alors, n’attendez pas que le bonheur vienne de l’extérieur sous la forme de rencontres ou de conditions favorables. Le bonheur réel, définitif, ne peut venir que de vous, de votre façon de
considérer les choses et de travailler. Avec un bon raisonnement, une bonne philosophie, vous pouvez vous rendre maître de votre bonheur. Et surtout ne l’attendez pas sans rien faire. C’est à
vous d’agir et d’appliquer les méthodes qui vous permettront de transformer les chagrins en joies, les échecs en succès. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Il est très douloureux de perdre les êtres que l’on aime. Mais c’est l’amour lui-même qui permet de surmonter cette douleur. Vous pensez, au contraire, que plus on aime, plus on
souffre ? Sur le moment, oui, sans aucun doute. Mais si vous avez véritablement aimé un être, la mort ne peut pas vous séparer de lui, avec le temps une autre forme de relation se crée entre
lui et vous, vous le sentez comme une présence constante. Et la nuit, pendant que vous dormez, vous êtes aussi avec lui, votre âme va le rejoindre. Le matin, au réveil, vous ne vous souvenez
peut-être pas de cette rencontre, parce que les voyages de notre âme pendant le sommeil ne parviennent que rarement à notre conscience, mais avec le temps, vous ressentirez de plus en plus la
force de ce lien.
Dieu n’a pas fixé de limites à l’amour. L’amour est plus fort que la mort. Les êtres qui se sont aimés d’un amour véritable ne se quittent jamais, leur âme franchit tous les obstacles de la
matière. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Dans tout ce que nous entreprenons, et quel que soit le domaine, matériel ou spirituel, ce sont nos efforts qui comptent. Le Ciel ne considère jamais le succès, mais seulement les efforts.
Le succès, c’est lui seul qui en décide, car tout ce que nous faisons s’inscrit dans un ensemble et doit donc servir les plans du Créateur, être en accord avec eux ; et peut-être n’est-il
pas du tout prévu que les projets auxquels nous sommes en train de travailler se réalisent comme nous le souhaitons. Seuls les efforts nous appartiennent, pas la réussite.
Laissez donc les êtres d’en haut décider du moment où vos efforts seront couronnés de succès. Et si ce n’est pas encore le cas, dites-vous : « Pour l’instant, c’est vrai, mon travail
n’a apparemment encore rien donné, mais en réalité je sais qu’aujourd’hui déjà il porte des fruits. » Oui, car les résultats apparaissent d’abord dans votre cœur et dans votre âme, ne le
sentez-vous pas ? Rien de ce que l’on fait ne reste inerte ou stagnant. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« L’obscurité peut déclencher des peurs irrationnelles : et si un animal, ou un voleur, ou un assassin surgissait ? Mais elle peut être aussi la cause d’une crainte
rationnelle : quand on n’y voit rien, on court toujours le risque de se heurter à un obstacle, de tomber, de se blesser. Et c’est encore plus vrai dans le plan psychique.
Plus l’intelligence et la sagesse augmentent en l’homme, plus il devient non pas vraiment craintif, au sens où on entend généralement ce mot, mais attentif, prudent. Et en même temps son audace
augmente aussi, l’audace intellectuelle, mentale : il se méfie de ce qui vient de l’instinct et du sentiment, car ils peuvent brouiller sa vue ; mais pour ce qui est clair, limpide, il
devient audacieux. C’est pourquoi les êtres vraiment intelligents et instruits sont plus audacieux que les autres. Ils s’aventurent dans des régions que la plupart n’osent jamais aborder, et
c’est la lumière qui leur donne cette audace. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Il existe des personnes douées de facultés médiumniques : elles captent dans l’invisible des courants de forces, des images, des messages. Beaucoup leur envient ce don, sans se douter
combien il comporte de risques si ces personnes se contentent de transmettre des messages sans se poser de questions sur l’origine et la nature de ce qu’elles ont ainsi capté. Ces communications
sont-elles véridiques ? Viennent-elles vraiment du monde de la lumière ? Voilà des questions à se poser.
Celui qui possède des facultés médiumniques – et chacun, plus ou moins, en possède qu’il peut développer – doit faire un véritable travail de la pensée : un travail de lucidité et de
purification. C’est à cette condition que ces facultés dites extra-sensorielles seront utiles pour lui-même et pour les autres. Jusque-là il ne sera rien de plus qu’une sorte de canal, de tuyau
qui laisse passer indifféremment de l’eau propre ou de l’eau sale. Mais le jour où il deviendra un médium conscient, il sera comme une branche d’arbre qui sait transformer la sève qu’elle reçoit,
pour faire apparaître des feuilles, des fleurs et des fruits. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Des armes qui favorisent l’instinct d’agressivité, mais aussi un confort qui favorise l’instinct de paresse... les chercheurs, les inventeurs ont-ils de quoi être heureux et fiers de
fournir aux humains tant de moyens de se détruire ? Lorsqu’ils ne sont pas en train de s’anéantir par les armes, ils perdent peu à peu leur résistance physique et leurs facultés psychiques à
cause de tous ces appareils mis à leur disposition qui les dispensent de faire des efforts. En apparence il y a un progrès : oui, les appareils progressent, pas les humains ! Les
humains, eux, s’affaiblissent. C’est pourquoi ceux qui réfléchissent, et des scientifiques même, se mettent à douter de plus en plus que tout ce progrès technique contribue au bien de
l’humanité.
Il n’est évidemment pas question d’arrêter le progrès technique : c’est l’Intelligence cosmique elle-même qui pousse les humains à faire des recherches. Il ne faut jamais cesser de chercher,
d’inventer, il ne faut négliger aucune des possibilités que nous offre la matière ; ce qu’il faut, c’est donner une autre direction à la recherche scientifique. Car, en réalité, c’est quand
ils auront appris à travailler sur leur matière psychique que les humains seront capables d’utiliser pleinement et bénéfiquement toutes les richesses de la matière physique. Le progrès technique
ne sera pour eux un progrès véritable que s’ils l’accompagnent d’une recherche intérieure, en plaçant leurs efforts sous l’autorité de l’esprit. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Combien de dégâts sont produits chaque jour par cette tendance déplorable à toujours trouver quelque chose de négatif à colporter sur les uns ou les autres ! Et les journaux, la
radio, la télévision ne font qu’amplifier cette tendance. Quel plaisir peut-on prendre à tellement fixer son attention sur ce qui est ridicule, stupide ou vicieux ? Quel intérêt y a-t-il à
fouiller la vie intime des gens pour y découvrir des détails scabreux et les étaler ensuite pour amuser la foule ? Ça n’a l’air de rien, mais cette tendance qui ne cesse de s’amplifier,
finit par miner une société, car elle déteint sur l’ensemble de la population. C’est à qui remarquera des détails qu’il va grossir ou déformer, en choisissant pour les colporter les mots les plus
cruels. Dans chaque être humain on peut découvrir quelque chose de répréhensible, de ridicule, il n’y a rien là d’original, mais pourquoi s’appesantir tellement là-dessus ? La société ne
s’en portera pas mieux.
Le sage tâche d’avoir une autre attitude. Il n’est pas aveugle, il est même très lucide, et il est capable lui aussi de critiquer, de se moquer, mais il considère que le plus important chez les
êtres, c’est leurs qualités et leurs vertus. Alors, c’est sur ces qualités et ces vertus qu’il fixe son attention, et par cette attitude il renforce le bien en eux et en lui-même. Il fait là un
travail constructif. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Pour tout ce que nous recevons de bon dans la vie, nous avons, d’une façon ou d’une autre, quelque chose à donner en échange, ou disons quelque chose à payer. Pour ne plus rien avoir à
payer, nous devons attendre de retourner définitivement dans l’océan de la vie divine. Quand on est plongé dans l’océan, à qui aller payer ? Mais si on sort de l’océan, pour la moindre
petite goutte il y a toujours quelque chose à donner. Combien de fois on a pu le constater ! Après la joie vient toujours la peine, on le sait, et même plus ou moins consciemment on s’y
attend : après un grand bonheur, on sent confusément un danger qui menace, comme si une loi exigeait une compensation. Quand d’heureux événements surviennent dans leur vie, passé le premier
moment de joie, certaines personnes sont inquiètes, et dans un certain sens elles ont raison.
Mais si on ne peut jamais totalement échapper aux désagréments qui viennent du monde extérieur, intérieurement au moins on peut arriver à se protéger. Et la seule protection réellement efficace
est le lien avec le monde divin. Lorsque vous vous liez au monde divin en vous efforçant de rester dans sa pureté, dans sa lumière, vous ne faites plus qu’un avec lui, et alors, intérieurement
vous n’avez plus rien à payer. Est-ce que Dieu doit quelque chose à quelqu’un ? Non, tout Lui appartient, et si vous vivez en Dieu, tout vous appartiendra aussi. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« L’existence humaine est comme une pelote en train de se dérouler : au début le fil est solide, mais au fur et à mesure du temps il s’amincit jusqu’à se rompre, puis c’est la fin.
Cette fin, chacun doit s’y préparer pour ne pas être effrayé le jour où l’ange de la mort viendra le prendre par la main, en lui disant : « Sors de cette prison où tu t’étais enfermé.
Va maintenant, tu es libre. »
Mais il ne suffit pas de quitter son corps physique pour se libérer. La mort n’est une véritable libération que pour celui qui, pendant son séjour sur la terre, a su faire un travail intérieur
pour se débarrasser de ses faiblesses physiques et psychiques. Si vous êtes venu vous incarner, c’est justement pour travailler à votre libération, pour donner à votre âme et à votre esprit de
plus en plus de possibilités de triompher de la matière. Alors, quand viendra la fin, vous partirez avec la sensation que là où vous allez, vous êtes attendu. Et puis, un jour, après un certain
laps de temps, vous reviendrez continuer votre travail. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Un homme et une femme qui s’aiment cherchent instinctivement à se rapprocher, et c’est naturel. Pourtant, s’ils analysaient ce qui se passe à ce moment-là dans le domaine des émanations
subtiles, ils comprendraient que ce rapprochement n’est peut-être pas tellement favorable à leur amour. Pourquoi ? Parce que l’espace qui sépare deux êtres, cet espace que l’on croit vide,
est en réalité rempli d’essences subtiles qui sont les meilleures conductrices de leurs énergies psychiques. S’ils acceptent de garder quelque distance, ils se sentiront de plus en plus vivifiés,
renforcés par les courants d’énergies qui circuleront entre eux. L’amour n’est pas la rencontre de deux corps, mais la fusion de deux quintessences, et la distance donne les meilleures conditions
pour que de véritables communications continuent à s’établir entre les âmes.
Et si un jour ces êtres décident de vivre ensemble, là encore, qu’ils gardent une certaine distance pour éviter de tomber dans cette familiarité prosaïque qui caractérise la vie quotidienne des
couples quand ils ne sont pas vigilants. C’est par ce manque de vigilance, souvent, qu’ils perdent l’amour. Ainsi, il est bon que, dans un couple, chacun garde pour l’autre quelque chose de
secret, de mystérieux, afin d’entretenir l’intérêt, la curiosité. C’est ce mystère qui protège, qui nourrit l’attraction que chacun ressent pour l’autre. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Toute forme a tendance à se figer, et si les humains ne sont pas vigilants, l’esprit qui habite ces formes n’a plus la possibilité de se manifester. Il part donc à la recherche de formes
nouvelles plus adaptées à ce qu’il veut exprimer.
Cette loi est valable dans tous les domaines, même dans celui de la religion. C’est pourquoi les religions qui depuis des siècles s’obstinent à maintenir les mêmes formes, sont dans l’erreur. Au
lieu de comprendre qu’il faut toujours faire évoluer les formes pour qu’elles arrivent à exprimer de plus en plus, de mieux en mieux, les courants toujours nouveaux de l’esprit, trop de croyants
essaient de se persuader qu’ils doivent conserver leur religion exactement dans les formes où elle a été créée. Ce serait même d’après eux la volonté de Dieu. Eh bien, non, l’Intelligence
cosmique n’a rien fixé définitivement, et chaque fois que les humains ont refusé de faire évoluer les formes, des événements sont survenus qui ont fait disparaître ces doctrines, ces croyances,
ces rites qu’ils imaginaient valables et installés pour l’éternité. Ce que pensent les humains n’est pas ce que pense l’Intelligence cosmique ; elle, elle a d’autres projets. C’est pourquoi
au cours des siècles on a toujours vu se produire des bouleversements au travers desquels l’esprit a montré qu’il refuse de se laisser enfermer dans des formes. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Pourquoi tellement discuter sur l’existence ou la non-existence de Dieu ? C’est inutile. En réalité la question se présente très simplement : pour l’incroyant, il est certain que
Dieu n’existe pas. Pourquoi ? Parce qu’il dépend de l’homme que les choses existent ou non pour lui. Voici quelqu’un qui dort : même si on a entassé tous les trésors du monde autour de
son lit, puisqu’il n’en est pas conscient, c’est comme s’il n’y avait rien.
Combien d’êtres humains sont ainsi plongés dans le sommeil de l’inconscience ! Les sages, les Initiés, parce qu’ils sont des êtres vraiment éveillés, voient les splendeurs qui les entourent
et s’en réjouissent ; les autres ont les mêmes richesses autour d’eux et en eux, mais ils ne les voient pas, ils ne les sentent pas. Tout dépend donc de l’état de conscience. Quand on est
éveillé, certaines choses deviennent une réalité, mais au moment où on s’endort, elles s’effacent. Il en est ainsi de l’existence de Dieu : celui qui est endormi ne la sent pas et prétend
qu’Il n’existe pas. Mais qu’il se réveille et il sentira que Dieu est là, vivant autour de lui et en lui. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Le pouvoir créateur de l’être humain réside beaucoup plus haut que son niveau de conscience ordinaire : il se manifeste comme faculté d’explorer des réalités qui le dépassent, d’en
capter les éléments et de les reproduire dans la matière. Créer, c’est se dépasser, se surpasser. Or, même pour beaucoup d’artistes l’acte de créer reste du domaine de l’instinct : ils sont
poussés à s’exprimer, c’est tout ; mais s’exprimer ne signifie pas encore créer. Tous les artistes qui ne font pas l’effort de s’élever jusqu’aux régions supérieures de l’âme et de l’esprit
ne peuvent pas exercer une bonne influence sur ceux qui les regardent, les écoutent ou les lisent.
Étudiez bien les états que la fréquentation des œuvres de l’art ou de la pensée fait naître en vous, car cette fréquentation ne reste jamais sans conséquences. Que vous le vouliez ou non, vous
vous liez à leurs auteurs, et ils vous entraînent sur les chemins qu’ils ont parcourus avant vous. C’est en cela que l’art, bien compris, pourrait être la meilleure des pédagogies. Lorsque les
artistes ont su s’élever jusqu’au monde divin, jusqu’au sommet de leur être, les éléments qu’ils ont rapportés de ces ascensions spirituelles, non seulement continuent à travailler en eux, mais
ils produisent aussi des transformations bénéfiques dans le monde entier. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Dès que vous sentez votre résistance psychique s’affaiblir, ne vous dites pas que ça va passer. Ça peut passer en effet, mais il est plus prudent de réagir tout de suite en faisant quelque
chose : aller arroser des fleurs, dire à quelqu’un de bonnes paroles, lui apporter un objet dont il a besoin ou qui lui fera plaisir, ramasser un papier ou une bouteille vide qui traîne,
écarter une pierre ou des débris de verre sur le chemin, etc. Et efforcez-vous surtout de faire ces gestes consciemment, avec la volonté de donner une autre orientation aux courants négatifs qui
vous traversent. Chaque petit geste exécuté avec application, sincérité et amour, sera chaque fois comme une créature de lumière qui chassera les ténèbres ou les empêchera d’entrer en vous et de
vous détruire.
Et si vous sentez que vous êtes en train de perdre la joie, l’amour, la paix, l’espoir, la foi, voici encore une méthode. Écrivez ces mots « paix, amour, joie… » sur une feuille de
papier, prenez-la ensuite dans la main gauche, puis en levant la main droite vers le ciel, cherchez à capter les courants porteurs de ces bénédictions. Quand vous avez la sensation de saisir un
de ces courants, concentrez-vous fortement, puis placez votre main droite sur le plexus solaire afin de le faire pénétrer en vous. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Pour aider les êtres qu’on aime, on se croit obligé de rester le plus possible auprès d’eux. Mais en réalité on ne peut pas les aider si on ne s’efforce pas d’élever chaque jour son propre
niveau de conscience. Cela se vérifie particulièrement dans le domaine de l’éducation. Ce n’est pas parce que les parents sont continuellement occupés à penser à leurs enfants, à veiller sur eux,
qu’ils les éduquent. Ils ne les éduquent que s’ils arrivent à trouver en eux-mêmes des éléments d’un monde supérieur et à les leur transmettre par leur attitude, leur exemple. Ce sont ces
éléments qui s’imprimeront profondément dans l’âme de leurs enfants et les influenceront toute leur vie.
Dire à un enfant : « Mange… dors… travaille bien en classe… sois prudent… ne fréquente pas n’importe qui… etc. », est certainement utile, indispensable même, mais les ordres et les
interdictions ne sont pas des nourritures pour son âme et son esprit. Et s’ils ne nourrissent pas l’âme et l’esprit de leurs enfants, que les parents ne se fassent pas d’illusions : ils ne
les éduquent pas et ils ne les protègent pas non plus. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« « Faire la révolution », voilà la solution à laquelle pensent la plupart des gens devant le spectacle des injustices. Ils disent qu’il faut que ça change et ils se rassemblent,
prennent les armes. Mais voilà qu’après chaque révolution on retrouve à peu près les mêmes injustices… Les victimes et les bourreaux ont changé de camp, mais d’une façon ou d’une autre il y a
toujours des victimes et des bourreaux.
Beaucoup prétendent travailler pour améliorer le sort de l’humanité, pour le bonheur des peuples, mais combien savent ce dont les humains ont réellement besoin pour être heureux ? Très peu,
et c’est pourquoi les résultats ne sont pas fameux : si on constate des progrès dans quelques domaines, on est obligé de constater en même temps des régressions dans d’autres. Les véritables
progrès, les véritables améliorations se produisent d’abord dans la pensée, dans le cœur et dans l’âme des êtres. Et ils se produisent grâce à la lumière : toutes les lois, même les
meilleures, resteront inefficaces tant que les mentalités resteront les mêmes : bornées, égoïstes, malhonnêtes. Ce sont les mentalités qu’il faut d’abord changer, et on ne les changera que
par l’éducation. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Même si on arrivait un jour à supprimer les armées et les canons, le lendemain les humains inventeraient d’autres moyens de se faire la guerre. Ce n’est pas en supprimant quelqu’un ou
quelque chose à l’extérieur qu’on peut rétablir la paix. La paix est d’abord un état intérieur, et c’est en lui-même que l’être humain doit commencer par supprimer les causes de guerre. Aussi
longtemps qu’il sera habité par le mécontentement, la révolte, l’envie, le désir de posséder toujours plus, quoi qu’il fasse, non seulement il entretiendra dans son for intérieur les germes du
désordre, mais il sèmera ces germes partout autour de lui.
Celui qui mange et boit n’importe quoi fait entrer dans son organisme certains éléments nocifs qui le rendront malade. Et alors quelle paix peut-il avoir quand il a bouleversé son
organisme ? C’est la même loi dans le plan psychique : s’il avale n’importe quelle pensée et n’importe quel sentiment, il est malade. La paix est donc aussi la conséquence d’un savoir
concernant la nature des aliments dont l’homme se nourrit dans le plan psychique. Elle ne peut s’installer que chez celui qui s’efforce de se nourrir avec des pensées justes, des sentiments
généreux. Seul cet être-là peut apporter la paix autour de lui : de toutes les cellules de son corps, de toutes les particules de son être physique et psychique émane une harmonie qui
imprègne les moindres actes de sa vie quotidienne. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Certaines personnes que l’on rencontre ne savent que dire : « Ah ! que je suis fatigué ! » Et, en effet, on lit la fatigue sur leur visage. Elles vont bien, mais
tout les fatigue, et elles ne se rendent pas compte qu’en ne cessant de se plaindre, elles finiront par être un jour complètement exténuées. Or, il est facile d’observer que ceux qui se plaignent
ainsi d’être fatigués sont rarement ceux qui travaillent le plus. On ne peut pas nier qu’ils soient fatigués, il ne s’agit pas là d’une fatigue imaginaire, non, elle est bien réelle ;
seulement elle ne vient pas d’un excès de travail, mais de ce qu’ils ruminent des pensées et des sentiments qui les épuisent. Et cette fatigue psychique est contagieuse : quand on rencontre
ces personnes, après quelques minutes passées avec elles on a la sensation d’avoir un fardeau sur les épaules ou d’être vidé de ses énergies.
Une des méthodes les plus efficaces pour se débarrasser de la fatigue psychique, c’est une bonne fatigue physique : cette fatigue-là repose et guérit. Les humains possèdent des ressources
insoupçonnées qu’ils doivent apprendre à exploiter par un effort de volonté. Combien sont fatigués tout simplement parce qu’ils mènent une vie stagnante ! »
Omraam Mikhael Aivanhov
« L’automne est placé sous l’influence de Mikhaël, l’archange du Soleil dans la séphira Tiphéreth. Son nom signifie « Qui est comme Dieu ? » En effet, une tradition rapporte
que lorsque, dans son orgueil, Lucifer se prétendit l’égal de Dieu, cet archange se dressant devant lui s’écria : « Qui est comme Dieu ? » Et ce fut désormais son nom.
Chaque année, donc, le 22 septembre, le Soleil entre dans la constellation de la Balance. De nombreux tableaux et icônes représentent l’archange Mikhaël, une balance à la main, pesant après leur
mort les actes des humains : les bons sont mis sur un plateau, les mauvais sur l’autre, et il attend de voir lesquels l’emporteront. La balance est l’instrument du jugement, et l’automne est
lui-même d’une certaine façon la saison du jugement : on cueille les fruits mûrs, on fait un tri et on ne garde que les bons.
Ce travail de séparation, de triage, qui a lieu dans la nature, est aussi celui que mentionne Hermès Trismégiste dans la Table d’Émeraude quand il dit : « Tu sépareras le subtil de
l’épais avec grande industrie », c’est-à-dire avec grand soin. Séparer le subtil de l’épais, c’est séparer le spirituel du matériel. L’Initié, qui participe avec son esprit au travail de
toute la nature, sait quand vient le moment de laisser mourir la matière obscure qui reste encore en lui, afin de libérer la vie véritable. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Apporter la lumière et la paix à tous les humains sur la terre, vous pensez que ce n’est pas possible : ils sont tellement nombreux ! Bien sûr, si vous présentez la question de
cette façon, vous avez raison. Mais quand on connaît certaines méthodes, cela devient possible.
Essayez, par exemple, d’imaginer l’humanité comme un seul être. Oui, imaginez le monde entier comme un être qui est là, près de vous, et vous lui tenez la main en lui donnant beaucoup d’amour…
Les petites particules qui s’échappent alors de votre âme, partent dans toutes les directions de l’espace et se répandent sur tous les humains, leur inspirant des pensées et des sentiments plus
généreux, plus fraternels. Ce que vous faites pour cet être que vous imaginez va ainsi toucher les hommes et les femmes sur toute la terre. Si nous étions des centaines, des milliers à faire cet
exercice, un souffle nouveau, un souffle divin passerait à travers toutes les créatures et, un jour, elles aussi se sentiraient portées par un idéal de lumière et de paix. »
Omraam Mikhael Aivanhov
« Combien de personnes prétendent qu’elles n’ont pas de temps à consacrer aux exercices spirituels ! Le matin elles doivent partir au travail, avant de partir elles ont déjà beaucoup à
faire, et quand elles rentrent le soir, c’est pareil… Eh bien, puisqu’elles n’ont pas au moins quelques minutes chaque jour pour être dans l’harmonie et la lumière, il est sûr qu’elles en auront
pour être dans les troubles, les désordres et les ténèbres.
S’il y a une chose qui arrive de façon certaine dans la vie, c’est d’être triste, faible et découragé ; et ce qui est moins certain, c’est d’être heureux, fort et serein. Pourquoi ? À
cause de cette phrase dont tous se gargarisent : « Je n’ai pas le temps ! » Voilà une façon commode de justifier la paresse et l’inertie. Pas une minute pour se recueillir,
pas une minute pour faire au moins une prière ou un exercice, afin de devenir plus résistant, plus éclairé… Quelle destinée se préparent-ils ainsi ? En réalité, combien de fois ils sont en
train de perdre leur temps ! Qu’ils apprennent un peu à en gagner ! Et ils en gagneront justement quand ils comprendront que s’ils consacrent chaque jour quelques moments à entrer en
contact avec la lumière, cela leur évitera de commettre des erreurs qu’ils mettraient longtemps à réparer. »
Omraam Mikhael Aivanhov